Les aquarelles de Daniel Girard - les Tirailleurs algériens
Chaque mois, retrouvez dans la rubrique "Trésors d'archives" de centenaire.org un diaporama d'aquarelles inédites de Daniel Girard, agent de liaison cycliste pendant la Grande Guerre, et dessinateur de formation. À l'automne 1917, Daniel Girard est affecté au sud de la France dans un bataillon de tirailleurs algériens afin d'encadrer et instruire les nouvelles recrues. Les tirailleurs algériens, surnommés les "turcos", sont majoritairement composés de soldats indigènes d'Afrique du Nord. À cette époque, les troupes coloniales suscitent des sentiments assez contradictoires auprès du grand public qui oscille entre peur et fascination. Mais Daniel Girard se réjouit de son affectation et, sa curiosité et son ouverture à la culture de ses compagnons de guerre, le poussent à apprendre l’arabe pour mieux les connaître. Ci-dessous, retrouvez quelques aquarelles qui retracent quelques anecdotes vécues en leur compagnie.

« - T'en fais donc pas ! Le gendarme est de l'autre côté du réseau !.. »
« - Tu parles s'il est fringué le type !
- J'comprends ! Il a des poches même aux yeux !.. »
« 4 jours de salle de police.
Au tirailleur de 2e classe... "a été rencontré dans les rues du village... les coins supérieurs de sa capote, boutonnés à l'anglaise, formant revers" ».
« Ci gra-capotes y connaissent pas mizik y rigardent sour un papier !.. »
« 8 jours de prison... Au tirailleur... Ayant capturé un officier supérieur ennemi, l'a ramené au P.C. du colonel en le forçant à porter son sac et sa musette »
« C'est vrai qu'on en bave mon pauvre Ahmed... Mais le costume est si joli !.. »
« Mais F....Z le camp ! Que j'vous dis, bon Dieu ! C'est pas les fatmas ici !.. c'est la Division ! »
« Et maintenant que vous nous connaissez bien, dites nous un peu pour quelle bétise qu'on vous a mis avec les Bicots ?! »
« Tu vois, Tirailleur ! Nous aussi on est des "troupes noires" ! »